New York poisseux

by leniod | created - 19 Jan 2014 | updated - 2 months ago | Public
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1. On the Bowery (1956)

Not Rated | 65 min | Documentary, Drama

By focusing on the lives of three down-and-out alcoholic transients, the film creates a wrenching portrait of the tragic hopelessness of life on "The Bowery" in New York City.

Director: Lionel Rogosin | Stars: Ray Salyer, Gorman Hendricks, Frank Matthews, George L. Bolton

Votes: 1,163 | Gross: $0.01M

À la manière de Flaherty, documentaire sur la rue des alcooliques new-yorkais.

Distribué en 1962 par CinéLibre (le père de Philippe Geluck). Luc de Heusch l'a introduit.

Film à programmer avec "Pestilent City" (1965) de Peter Emmanuel Goldman.

Vu mi-2011 et en février 2017.

gros 9

2. The Pawnbroker (1964)

Approved | 116 min | Drama

69 Metascore

A Jewish pawnbroker, victim of Nazi persecution, loses all faith in his fellow man until he realizes too late the tragedy of his actions.

Director: Sidney Lumet | Stars: Rod Steiger, Geraldine Fitzgerald, Brock Peters, Jaime Sánchez

Votes: 10,716

8

3. Echoes of Silence (1965)

Not Rated | 76 min | Drama

Peter Emmanuel Goldman's rarely screened debut, an underappreciated landmark of the New American Cinema, chronicles the lives of twenty-somethings adrift in New York City, finding ... See full summary »

Director: Peter Emmanuel Goldman | Stars: Miguel Chacour, Viraj Amonsin, Blanche Zelinka, Stasia Gelber

Votes: 155

  • "Pestilent City" (1965) de Peter Emmanuel Goldman


Documentaire de 16 minutes tourné en 8mm dans un noir et blanc très charbonneux sur des aspects sordides de la ville de New York en 1965 (solitude, salles de cinéma de sexploitation, pauvreté, mendiants, clochards, …)

Le son, uniquement une musique expérimentale composée par le cinéaste, est remarquable et vaut la vision à lui seul.

À rapprocher de "On the Bowery" (1957).

A aussi des correspondances avec "L'opéra-mouffe" (1958) documentaire poétique (de la même durée) sur un quartier parisien d'Agnès Varda, chez qui le cinéaste habitera vers 1968.

Vu en janvier 2019 dans la salle Ledoux en version respectueusement numérisée. Coté "10".



En 1963, Peter Emmanuel Goldman, né en 1939, photographe amateur et ancien étudiant à Paris, avait commencé à tourner le long métrage (76 minutes) "Echoes of Silence" qu'il montrera début 1966. Tourné en 16mm et gonflé en 35mm dès sa sortie en 1966. Je l'ai vu en janvier 2019 dans la salle Ledoux en version respectueusement numérisée. Coté "petit 9".

Le son est moins intéressant que celui de "Pestilent City". Dans "Echoes of Silence" il n'y a que de la musique : beaucoup de jazz et de la musique classique (Prokofiev) qui fait un peu "Fantasia" de Disney.

C'est une sorte de "Le petit fugitif" en version jeunes adultes dans la vingtaine, un largement autobiographique récit naïf d'errances, principalement sexuelles, dans New York, surtout à Greenwich Village et Times Square. On peut aussi le rapprocher de "Shadows" de Cassavetes, en plus home-movie. "Echoes of Silence" annonce "You're a Big Boy Now" (1966) premier film mainstream de Francis Ford Coppola. Cette œuvre de jeunesse influencée entre autres par Jean-Luc Godard sera remarquée par notamment Jonas Mekas qui écrira un article élogieux. Godard qui lui décernera un prix, sans doute récompensant sa fraîcheur, dans un festival italien (Joris Ivens était membre du même jury) le fera venir à Paris en 1967 avec une bourse pour tourner un film. Ce sera "Wheel of Ashes", tourné à Paris avec Laurent Terzief qui sera remplacé par Pierre Clémenti en raison du retard du financement. Le cinéaste et l'acteur ne s'entendront pas. Juliet Berto joue un petit rôle. Le montage sera retardé par mai '68. Je n'ai pas vu le film, mais on dit que ce n'est pas totalement une réussite. Il n'a plus été projeté en Belgique depuis au moins une trentaine d'années. Le cinéaste et sa compagne Katinka Bo, une danoise, vivaient rue Daguerre chez Agnès Varda. À cette époque, la sortie en France de "Echoes of Silence" fut retardée, finalement de quatre ans, par la censure. (Grâce à la coopérative de Mekas, il était sorti aux USA en 1967.) Peter Emmanuel Goldman est alors entré dans une crise existentielle et s'est tourné vers le judaïsme, a déménagé au Danemark (pays de sa compagne). Il arrêtera le cinéma pour se consacrer à sa fausse religion, même si, en 1983, il réalise un documentaire de propagande sioniste sur la représentation médiatique de la guerre du Liban, que tout le monde préfère oublier.

Entretemps, en 1966, Goldman avait tourné un film de sexploitation pour un producteur : "The Sensualist", son premier vrai film professionnel. Ce produit est constamment présenté comme un mineur travail de commande aujourd'hui perdu. Pourtant la Cinémathèque française possède une copie (de travail ?) et a numérisé une bobine en 2018. Ceux qui l'ont découverte dans un festival espagnol (en Galice) en ont conservé un excellent souvenir. Ce fut un succès commercial, mais le contrat était tellement défavorable au cinéaste qu'il n'a gagné que très peu. Brian De Palma avait beaucoup aimé "The Sensualist" au point de tenter lui aussi de réaliser un film de sexploitation pour le même producteur.

4. You're a Big Boy Now (1966)

TV-MA | 96 min | Comedy, Drama, Romance

71 Metascore

Post-teen virgin moves to New York City, falls for a cold-hearted beauty, then finds true love with a loyal lass.

Director: Francis Ford Coppola | Stars: Elizabeth Hartman, Geraldine Page, Rip Torn, Peter Kastner

Votes: 1,936

Injustement sous-estimé premier long métrage mainstream du futur grand cinéaste. Il n'avait alors réalisé, souvent en compagnie de Jack Hill, que des films de genre, dont deux nudies et des boulots pour Roger Corman dont en 1963 "Dementia 13" (surtout connu pour avoir été un des premiers DVD disponible à cinq ou trois euros). Je n'ai vu aucun de ces films d'exploitation.

Comédie entre Jerry Lewis et Blake Edwards, également inspirée par la nouvelle vague ("Antoine et Colette", "Bande à part"). Fait aussi penser à "Le départ", film belge du Polonais Jerzy Skolimowski qui sortira l'année d'après.

Une curiosité puisqu'il y a eu peu de films américains dans l'esprit des débuts la nouvelle vague, même si on peut compter les deux Aldofas Mekas, des très petit budget laborieux, pas vraiment réussis. Une autre influence est peut-être "Echoes of Silence" (commencé en 1963, montré en 1966) de Peter Emmanuel Goldman, autobiographique récit naïf d'errances, principalement sexuelles, dans New York.

À noter : c'est tourné en décors naturels dans New York, notamment dans la bibliothèque et les rues des sex-shops et cinémas d'exploitation. C'est en couleurs avec des moyens professionnels, alors que les images que l'on en voit habituellement sont moins soignées.

Francis Ford Coppola aurait-il pu devenir une sorte de Woody Allen ? Cette comédie sur les tracas sexuels et familiaux à New York est en tout cas beaucoup plus pertinentes que sa décevante comédie musicale "La vallée du bonheur" qu'il réalisera deux ans plus tard.

Même si l'ensemble manque de profondeur et que la fin est convenue, la maîtrise de son médium par un Francis Ford Coppola d'à peine 27 ans est surprenante pour son âge, alors que ses contemporains (De Palma, Scorcese, Lucas, …) en étaient encore aux essais. En fait, né en 1939, il était le plus vieux de la bande : De Palma est né en '40, Scorcese en '42 et Lucas en '44. Spielberg en '46.

En conclusion, "Big Boy" est un divertissement aux qualités originales et il est dommage que le cinéaste n'a jamais persévéré dans cette veine.

Découvert une copie belge en bon état dans la salle Ledoux, en décembre 2019.

9

5. I Need a Ride to California (1968)

PG | 83 min | Drama

Follows a group of hippies in Greenwich Village during the 60's revolution, centering on the story of a girl in the East Village neighborhood, exploring her various relationships with men, and her search for values of the time.

Director: Morris Engel | Stars: Lilly Shell, Rod Perry, Loren Standlee, Ziska

Votes: 25

Pas vu.

6. The Out of Towners (1970)

G | 101 min | Comedy

72 Metascore

An Ohio sales executive accepts a higher position within the company and travels to New York City with his wife for his job interview but things go wrong from the start.

Director: Arthur Hiller | Stars: Jack Lemmon, Sandy Dennis, Sandy Baron, Anne Meara

Votes: 9,256 | Gross: $4.34M

Je n'ai jamais eu la chance de le découvrir.

7. The Panic in Needle Park (1971)

PG | 110 min | Drama

74 Metascore

Follows the lives of heroin addicts who frequent "Needle Park" in New York City.

Director: Jerry Schatzberg | Stars: Al Pacino, Kitty Winn, Alan Vint, Richard Bright

Votes: 20,221

Glamour, malsain et dangereux.

"Panique à Needle Park" se veut réaliste, proche du cinéma documentaire (on se situe dans le registre du sous-Cassavetes), sur un sujet de société grave : la dépendance aux drogues dures. C'est la chronique d'un attachant jeune couple qui sombre peu à peu.

La réalisation est dans l'ensemble efficace (une intrigue policière étoffe l'argument principal pour mieux captiver le grand public) mais ce produit est malsain car il est glamour. Kitty Winn, actrice principale, est amenée à se prostituer pour payer ses doses. Le problème est que je n'ai jamais vu une aussi charmante prostituée, habillée avec autant de goût. Même si elle est enlaidie pour les scènes plus éprouvantes, jusqu'à la fin elle reste très mignonne, dans le but évident que le spectateur conserve son identification, sa sympathie pour le personnage. Al Pacino, dont c'était le premier rôle important au cinéma, n'est pas crédible dans le rôle d'un junkie. Une petite frappe d'accord, mais pas un malade en complète déchéance. Il est beau au début du film et reste beau à la fin. Comme si rien n'avait changé. Pourtant, les drogués à l'héroïne n'ont aucun pouvoir de séduction (Ils n'ont plus aucune hygiène, perdent leurs dents, attrapent des boutons, deviennent répugnants, le teint blême).

Ce film dangereux est à réserver aux adultes équilibrés car cette histoire d'amour, filmée dans le fascinant New York sauvage de l'époque, peut inciter les esprits influençables au mimétisme. Qui n'a pas commencé à fumer à cause des films noirs, de Serge Gainsbourg ou du cow-boy Marlboro ?

Sur la même question, je conseille le plus terrifiant de réalisme "Dans la chambre de Vanda" (2000) de Pedro Costa.

8. Super Fly (1972)

R | 91 min | Action, Crime, Drama

67 Metascore

The daily routine of cocaine dealer Priest who wants to score one more super deal and retire.

Director: Gordon Parks Jr. | Stars: Ron O'Neal, Carl Lee, Sheila Frazier, Julius Harris

Votes: 8,603

Un des meilleur film de blaxploitation, très musical, entre funk et cool-jazz par Curtis Mayfield, dans le New York poisseux de l'époque, en hiver.

Le scénario est un peu pauvre, mais ce n'est pas l'important.

Vu dans la salle Ledoux vers octobre 2012 une belle copie bilingue qui a bien conservé les couleurs particulières, revue au même endroit en septembre 2018.

La Cinémathèque française ne posséderait pas de copie.

9

9. The Last House on Dead End Street (1973)

R | 78 min | Horror

After being released from prison, a young gangster with a chip on his shoulder decides to punish society by making snuff films.

Director: Roger Watkins | Stars: Roger Watkins, Ken Fisher, Bill Schlageter, Kathy Curtin

Votes: 2,326

Sous ce titre trompeur (comme le poster) imposé par le distributeur se cache un petit bijou maudit et malheureusement mutilé du cinéma d'exploitation.

Un étrange OFNI qui vaut surtout par son côté très novateur, du gore arty new-yorkais à très petit budget.

Le film a finalement surtout circulé en VHS pirate et est devenu une sorte de mythe avec le temps, les cinéphiles ignorant d'où sortait ce bizarre film extrême. Ce n'est finalement que grâce à Internet que le réalisateur s'est fait connaître en répondant à des curieux sur un forum spécialisé.

À revoir avec des sous-titres, car notamment il y a une longue voix-off au début.

9

10. Death Wish (1974)

R | 93 min | Action, Crime, Drama

51 Metascore

A New York City architect becomes a one-man vigilante squad after his wife is murdered by street punks. In self-defense, the vengeful man kills muggers on the mean streets after dark.

Director: Michael Winner | Stars: Charles Bronson, Hope Lange, Vincent Gardenia, Steven Keats

Votes: 44,055 | Gross: $22.00M

9

11. Dog Day Afternoon (1975)

R | 125 min | Biography, Crime, Drama

86 Metascore

Three amateur bank robbers plan to hold up a bank. A nice simple robbery: Walk in, take the money, and run. Unfortunately, the supposedly uncomplicated heist suddenly becomes a bizarre nightmare as everything that could go wrong does.

Director: Sidney Lumet | Stars: Al Pacino, John Cazale, Penelope Allen, Sully Boyar

Votes: 273,113 | Gross: $50.00M

Après un magnifique début dans un New York poisseux, le film perd un peu de force dans sa seconde moitié car

1) les scénaristes font entrer des personnes du passé des protagonistes

2) ces personnes communiqueront par téléphone, ce qui est théâtral

Lumet est un cinéaste inégal (il aurait signé des oeuvres de commande) du huis-clos.

petit 10

12. Taxi Driver (1976)

R | 114 min | Crime, Drama

94 Metascore

A mentally unstable veteran works as a nighttime taxi driver in New York City, where the perceived decadence and sleaze fuels his urge for violent action.

Director: Martin Scorsese | Stars: Robert De Niro, Jodie Foster, Cybill Shepherd, Albert Brooks

Votes: 920,952 | Gross: $28.26M

Plus revu depuis une petite dizaine d'années, au Musée. À l'époque avais été un peu déçu et avais mis 9.

Cette copie du Musée serait "usée" (?) et une restauration numérique la remplace. Une personne de confiance m'a clairement signalé que les couleurs ne sont pas respectées (par exemple rouge électrique néon à la place de rouge velour.)

13. The Blank Generation (1976)

55 min | Documentary, Music

The cream of New York new wave/punk filmed live at CBGB's when the scene was just beginning. Includes performances by Patti Smith, Blondie, Television, the Ramones, Talking Heads, the ... See full summary »

Directors: Ivan Král, Amos Poe | Stars: Blondie, David Byrne, John Cale, Jayne County

Votes: 283

Anthologie en noir et blanc des classiques de la scène new-yorkaise pré-punk (notamment Blondie, Patty Smith Band, The Ramones, Talking Heads, Television), sans son synchro (ce qui donne un côté amateur.) Quelques plans du New York de l'époque.

Vu un fichier numérique de qualité moyenne dans la salle Ledoux en février 2017.

7

14. Marathon Man (1976)

R | 125 min | Crime, Drama, Thriller

64 Metascore

After the shocking murder of his older brother, a New York history student finds himself inexplicably hounded by shadowy government agents on the trail of a Nazi war criminal who is trying to retrieve smuggled diamonds.

Director: John Schlesinger | Stars: Dustin Hoffman, Laurence Olivier, Roy Scheider, William Devane

Votes: 70,237 | Gross: $21.71M

Vu vers 2007, j'avais coté 8.

Revu dans la salle Ledoux une copie un peu usée et, par moment, un peu virée au sépia en août 2015. J'ai coté 9.

Ne pas prendre au sérieux cette sorte de "North by Northwest"/"La mort aux trousses" dans un contexte seventies (DS, sculpture orange, ...)

Divertissement joliment photographié dans un New York peuplé essentiellement par de gentils juifs victimes de méchants nazis.

15. God Told Me To (1976)

R | 91 min | Crime, Horror, Sci-Fi

55 Metascore

A New York detective investigates a series of murders committed by random New Yorkers who claim that "God told them to."

Director: Larry Cohen | Stars: Tony Lo Bianco, Deborah Raffin, Sandy Dennis, Sylvia Sidney

Votes: 6,552

Énorme déception que la découverte tardive de "God Told Me To" de Larry Cohen, cinéaste dont j'ai goûté l'œuvre au milieu des années '80 (sa série des "Monstres" était alors rediffusée sur des chaînes généralistes comme RTL, ce qui serait inimaginable à notre sinistre époque.)

L'illustration de l'affiche semble annoncer un mélange de film catastrophe et de film post-apocalyptique. En conséquence, j'avais très envie de le découvrir depuis longtemps. J'avais même acheté le DVD vers 2008, attendant de meilleures conditions pour le regarder, avant de l'égarer à la suite de soucis de logement.

Si la mise en scène sauvage et la photographie dans le New York poisseux de l'époque sont réussies, le scénario s'égare rapidement, après un début prometteur (le premier quart est excellent), dans un irritant gloubi-boulga théologique (le Prophète Moïse/Moussa est notamment décrit comme étant né de mère vierge.)

Le développement devient confus, inutilement déroutant, maladroit. La conclusion n'est pas satisfaisante, même si une scène de SF (tournée à Londres avec une maquette recyclée de "Space 1999") ne manque pas de charme. Il y a notamment une recherche de paternité par le flic principal, en solitaire, sur lui-même. Une nonne lui donne les infos confidentielles, sans raison, parce qu'elle est d'humeur conciliante ou qu'elle trouve qu'il a une tête à son goût. De surcroît, il n'est pas clair qu'il enquête sur lui-même...

"Meurtres sous contrôle" m'a déçu de la même façon que le troisième long métrage de Peter Weir "La dernière vague" (1977), sa variante australienne.

Découvert dans la salle Ledoux en juillet 2022.

petit 8

16. The Sentinel (1977)

R | 92 min | Horror

19 Metascore

A young woman moves into an apartment in a building which houses a sinister evil.

Director: Michael Winner | Stars: Cristina Raines, Ava Gardner, Chris Sarandon, Martin Balsam

Votes: 11,922

Suite aux succès de "Rosemary's Baby" et "The Exorcist", voire de "Damien, la malédiction"... Version trash.

Avec du sexe malsain et un peu de gore bizarre.

La réalisation est un peu plate. Le scénario est parfois trop construit (alambiqué) et un peu confus (adaptation d'un roman.)

Un choix esthétique douteux (vrais monstres défigurés ou handicapés à la "Freaks".)

Michael Winner ose.

Un peu grand guignol, mais sans que ça ne s'approche d'une parodie. Ressemble à un film italien.

À New York. Ambiance seventies. Casting exceptionnel pour un scénario d'exploitation.

9

17. Fingers (1978)

R | 90 min | Crime, Drama, Music

A dysfunctional young man is pulled between loyalties to his Italian mob-connected loan-shark father and his mentally-disturbed Jewish concert-pianist mother.

Director: James Toback | Stars: Harvey Keitel, Tisa Farrow, Jim Brown, Michael V. Gazzo

Votes: 2,883

Entièrement tourné en hiver dans le New York crasseux de l'époque, une ville triste, sinistre (proche du Bruxelles de 2019), joliment filmée. Avec Tisa Farrow (la soeur de Mia Farrow et fille de Jane, la compagne de Tarzan), future actrice de "Zombi 2" (1979) de Lucio Fulci et "Anthropophagus" (1981) de Joe d'Amato. En 1980, elle a stoppé sa carrière pour devenir infirmière dans le Vermont. Tanya Roberts (qui s'est souvent faite critiquer injustement notamment pour "Sheena, reine de la jungle" ou "A View to a Kill") joue aussi un second rôle, ici en brune.

Cette plutôt sympathique modeste production, presque bis, est l'un des films préférés de Jean-Luc Godard.

Dans ses meilleurs moments rappelle les cinémas de Jean-Pierre Melville ou de Monte Hellman, avec un début d'abstraction, une certaine musicalité des bruits urbains, un rythme comme en suspension. Malheureusement, il y a de gros clichés (on pense à "Mean Streets" de Scorcese ou aux "Parrains" de Copolla), des facilités scénaristiques. Le scénario est aujourd'hui devenu largement prévisible. De surcroît, même en tenant compte de la date de réalisation, les scènes de copulation sont ridicules, vraiment ridicules au point de distraire le spectateur qui se demande s'il doit rire, s'il s'agit d'une parodie.

Quant à Harvey Keitel, il est bien dirigé, mais parvient quand même à cabotiner pendant les scènes de piano, alors que ce n'est clairement pas lui qui joue du Bach, bien qu'il surjoue l'exaltation artistique. Pourtant son personnage ne semble pas être un vrai pianiste qui aurait suivi le conservatoire, aurait déjà joué avec d'autres musiciens et ferait ses gammes tous les jours. C'est trop mal écrit, incohérent.

"Fingers" a influencé Abel Ferrara et Quentin Tarantino. Il y a eu un remake français par Jacques Audiard en 2005 titré "De battre mon cœur s'est arrêté".

Dans la même catégorie, je préfère "The Driver" (1978) de Walter Hill.

Vu en avril 2019 dans la salle Ledoux une copie bilingue d'époque légèrement virée au rose, contenant des griffes peu gênantes et une saute importante.

8

18. Eyes of Laura Mars (1978)

R | 104 min | Mystery, Thriller

49 Metascore

A famous fashion photographer develops a disturbing ability to see through the eyes of a killer.

Director: Irvin Kershner | Stars: Faye Dunaway, Tommy Lee Jones, Brad Dourif, Rene Auberjonois

Votes: 12,089 | Gross: $20.00M

Juste avant "Halloween", John Carpenter a écrit un scénario de giallo qui a été mis en scène par Irvin Kershner, réalisateur doué pour se fondre dans l'imitation ("Star Wars", "Never Say Never Again", "Robocop 2"). Il imite ici bien sûr Dario Argento et Brian de Palma.

La photographie de Victor J. Kemper ("Husbands" de John Cassavetes en 1970, le chef-d'œuvre de Sidney Lumet "Un après-midi de chien" en 1975, "Xanadu" en 1980) utilise surtout la longue focale.

L'action est située dans le New York crasseux de l'époque.

Le scénario a les défauts du giallo et la mise en scène semble un peu confuse, ne pas exploiter à 100% certaines opportunités. À vérifier.

Vu dans la salle Ledoux en mars 2016.

petit 10

19. The Warriors (1979)

R | 93 min | Action, Crime, Thriller

65 Metascore

A street gang known as the Warriors must fight its way from the Bronx to its home turf on Coney Island when its members are falsely accused of assassinating a respected gang leader.

Director: Walter Hill | Stars: Michael Beck, James Remar, Dorsey Wright, Brian Tyler

Votes: 110,717 | Gross: $22.49M

Influencé par "Assault on Precinct 13" (1976) de John Carpenter et "Orange Mécanique" (1971) de Stanley Kubrick, "The Warriors" / "Les guerriers de la nuit" est tourné en extérieurs dans les véritables rues et stations de métro de New York dans une mise en scène stylisée, géométrique, abstractisée notamment grâce aux couleurs colorées, proches de celles qu'utilisait à l'époque John Carpenter.

C'est occasionnellement grand-guignol, daté et un peu vulgaire, mais il s'agit un petit chef-d'œuvre de la catégorie, à revoir.

Vu à la télévision vers 1988, au Musée début 2006 et une copie un peu virée au rouge dans la salle Ledoux en juillet 2019.

gros 9

20. The Driller Killer (1979)

Not Rated | 96 min | Drama, Horror, Thriller

66 Metascore

An artist slowly goes insane while struggling to pay his bills, work on his paintings, and care for his two female roommates, which leads him taking to the streets of New York after dark and randomly killing derelicts with a power drill.

Director: Abel Ferrara | Stars: Abel Ferrara, Carolyn Marz, Baybi Day, Harry Schultz

Votes: 8,439

Vu vers fin 2008 en DVD sur mon second iMac.

10

21. Cruising (1980)

R | 102 min | Crime, Drama, Mystery

43 Metascore

A police officer goes undercover in the underground S&M gay subculture of New York City to catch a serial killer who is preying on gay men.

Director: William Friedkin | Stars: Al Pacino, Paul Sorvino, Karen Allen, Richard Cox

Votes: 28,060 | Gross: $19.80M

Enquête policière dans le milieu homo s/m de type "Querelle" (casquette nazi, large lunettes fumées, chaînes et veste de cuir noir à la Marlon Brando) du New York des seventies.

Le début peut faire penser à "Dirty Harry" ou à "L'éventreur de New York", un sorte de giallo homo, mais ce qui suit déçoit. ll y a notamment trop d'invraissemblances. Aussi, les personnages ne sont pas suffisamment développés.

Outre le contexte qui peut dégoûter (il y a notamment une scène de fist-fucking), le plaisir de suivre l'enquête n'est finalement pas satisfaisant, avant une artificielle fin ostentatoirement subtile. Le film aurait été censuré de 40 minutes, ce qui provoque un indéniable problème de narration. Une version "directector's cut" est sortie en DVD en 2007, mais les parties manquantes auraient été jetées à la poubelle par la United Artists.

La compagne, à la profession même pas précisée, du personnage principal (joué par Al Pacino) vit dans un très spacieux loft new-yorkais, indice bien connu du mauvais film.

Joe Spinell de "Maniac", sorti la même année, joue un petit rôle.

Vu pour la première fois dans la salle Ledoux en janvier 2019.

7

22. The Offenders (1980)

Not Rated | 100 min | Drama

A punk savage satire about a kidnapping.

Directors: Beth B, Scott B | Stars: Scott B, Kirsten Bates, Adele Bertei, Diego Cortez

Votes: 35

Film de potaches, amateur, tourné en Super 8, entre cinéma expérimental et série Z, inspiré par les serials, dans le New York sale de l'époque. Ambiance sexe, alcool et rock and roll.

Musique jazz, synthétique expérimentale industrielle ou no wave, avec notamment Lydia Lunch (qui se fait menotter au lit, après de torrides préliminaires) et John Lurie, cela en fait un exceptionnel document historique.

Vu une copie numérique de qualité pourrie, compressée, sans sous-titre, aux couleurs délavées ou devenues fluos (notamment des oranges et des verts fluos) dans la salle Ledoux en février 2017. 9, à revoir en meilleure copie.

À programmer avec :

  • "She Had Her Gun All Ready" (1978) de Vivienne Dick


Court métrage expérimental et poétique de 28 minutes avec Lydia Lunch jeune (petite, vulgaire, ultra-maquillée, sorte de pré-Madonna) dans les décors du New York trash et populaire de l'époque, notamment Coney Island.

Vu un fichier numérique de qualité moyenne, sans sous-titre, dans la salle Ledoux en février 2017.

8

23. Maniac (1980)

18+ | 87 min | Crime, Drama, Horror

22 Metascore

A psychopathic man goes on a killing and mutilation spree in New York City.

Director: William Lustig | Stars: Joe Spinell, Caroline Munro, Abigail Clayton, Kelly Piper

Votes: 20,219

Vu vers 2008 au Nova.

gros 9

24. The Exterminator (1980)

R | 104 min | Action, Crime, Drama

A man's best friend is killed on the streets of New York City. The man (Robert Ginty) then transforms into a violent killer, turning New York City into a great war zone, and Christopher George is the only one to stop him.

Director: James Glickenhaus | Stars: Robert Ginty, Samantha Eggar, Christopher George, Steve James

Votes: 6,562

gros 10

25. Dressed to Kill (1980)

R | 104 min | Crime, Drama, Mystery

74 Metascore

A mysterious blonde woman kills one of a psychiatrist's patients, and then goes after the high-class call girl who witnessed the murder.

Director: Brian De Palma | Stars: Michael Caine, Angie Dickinson, Nancy Allen, Keith Gordon

Votes: 48,241 | Gross: $31.90M

Hommage au giallo et à "Psychose" d'Alfred Hitchcock.

Belle photographie du New York de l'époque, les lumières sont remarquables.

Vu en copie d'origine, légèrement usée, en janvier 2014, dans la salle Ledoux.

10

26. Nighthawks (1981)

R | 99 min | Action, Crime, Thriller

56 Metascore

When one of Europe's most lethal terrorists shows up in New York, an elite undercover cop is assigned to take him down by any means necessary.

Directors: Bruce Malmuth, Gary Nelson | Stars: Sylvester Stallone, Rutger Hauer, Billy Dee Williams, Lindsay Wagner

Votes: 21,729 | Gross: $14.91M

Un Stallone d'avant les stalloneries (il n'exhibe même pas ses muscles !), mais qui les annonce. Il ne s'agit pas, en l'état, d'un petit bijou injustement méconnu qui serait une sorte de "Rocky" policier-thriller.

Le scénario avait été écrit pour être "French Connection 3", mais l'acteur principal Gene Hackman ne souhaitait pas reprendre son rôle.

Gary Nelson ("Le trou noir"), le réalisateur initial, a été éjecté du tournage après une semaine. C'est Sly qui a repris la direction dans les faits, même si officiellement c'est un exécutant de troisième catégorie qui a réalisé.

Tout n'est pas subtil comme le cliché du vendeur d'huitres coiffé d'un béret, en plein centre de Paris.

Il est surprenant de découvrir un Stallone, fragile et humain, habillé en Che Guevara cubain, avec très larges lunettes fumées. Il rappelle le "Serpico" (1973) de Sidney Lumet dont s'inspire le début de "Les faucons de la nuit". Le(s) méchant(s) rappellent ceux des trois premiers "Dirty Harry".

"Nighthawks" est un film que l'on aurait voulu plus aimer, notamment parce qu'il y a de nombreux décors réels de New York, mais il y a malheureusement beaucoup trop de plot holes, des facilités, énormes invraissemblances et des personnages trop peu développés. En fait, de nombreuses scènes ont été coupées au montage par le studio, notamment celles décrivant le couple du policier et son (ex-)épouse jouée par "Super Jaimie" ("The Bionic Woman"), mais aussi des parties plus violentes, gore. C'est vraiment dommage. Stallone aurait lui-même aussi supprimé des parties avec son rival.

Les aspects intéressants sont de plus en plus sacrifiés au profit de la confrontation au sommet entre Stallone et Rutger Hauer (dans son premier rôle américain), ce qui anticipe les futurs "Rambo 2", "Rambo 3", "Rocky 3", "Rocky 4", "Cobra", etc.

Le partenaire de Stallone est l'acteur noir (Lando) qui trahit les héros rebelles dans "L'empire contre-attaque" (1980).

Joe Spinell de "Maniac" (1980) est parfait dans le rôle du supérieur de Stallone.

Je lis que Jamie Gillis, fameux acteur porno des années '70, apparait dans un caméo (patron de l'ex-femme de Stallone), mais je ne me rappelle pas de ce détail. Pourtant je n'ai pas dormi.

La musique renforce l'impression d'épisode de série télévisée des années '70 (comme "Starsky et Hutch"), qui aurait ici quand même beaucoup plus de moyens et une photographie plus poisseuse par le chef opérateur de "Cruising" (1980) de William Friedkin.

Vu à la télévision vers 1984 (m'en suis rappelé seulement à cause d'un gros élément de décor) et revu en janvier 2019 dans la salle Ledoux.

8

27. Ms .45 (1981)

R | 80 min | Crime, Drama, Thriller

62 Metascore

A timid and mute seamstress goes insane after being attacked and raped twice in one day, in which she takes to the streets of New York City after dark and randomly shoots men with a .45 caliber pistol.

Director: Abel Ferrara | Stars: Zoë Lund, Bogey, Albert Sinkys, Darlene Stuto

Votes: 12,558

Ce film date de 1980, pas 1981. Icône ultime du féminisme. Rape and revenge, avec un zeste de nunsploitation, d'une puissance plastique cohérente, presqu'abstraite, à la violence chorégraphie, dans le New York poisseux de 1980.

(un personnage de pervers est Saoudien et s'appelle Mohamed. A priori il serait Musulman.)

petit 10.

28. Wolfen (1981)

R | 115 min | Horror, Thriller

64 Metascore

A New York cop investigates a series of brutal deaths that resemble animal attacks.

Director: Michael Wadleigh | Stars: Albert Finney, Diane Venora, Edward James Olmos, Gregory Hines

Votes: 11,481 | Gross: $10.63M

Film d'horreur gore dans un New York très poisseux.

Visuellement exceptionnellement soigné, comme un giallo, j'irais même jusqu'à citer Mario Bava.

Le scénario est un peu faible sur la fin, c'est le point faible du film.

Le cinéaste, dont c'est le second film, fut un proche de Martin Scorsese pour qui il fut en 1967 chef op sur son premier long "I Call First/Who's That Knocking at My Door". Et Scorsese participa au montage de son premier film "Woodstock" (1970.)

Vu en belle copie d'origine en 2013 dans la salle Ledoux.

9+1

29. Prince of the City (1981)

R | 167 min | Crime, Drama

81 Metascore

A New York City narcotics detective reluctantly agrees to cooperate with a special commission investigating police corruption, and soon realises he's in over his head, and nobody can be trusted.

Director: Sidney Lumet | Stars: Treat Williams, Jerry Orbach, Richard Foronjy, Don Billett

Votes: 9,526 | Gross: $8.12M

Bavard, parfois surjoué (l'acteur principal surtout, un bellâtre -déjà- eighties, compense son manque de charisme par un cabotinage agaçant) beaucoup d'intérieurs et de scènes de tribunaux moyennement crédibles. Difficile à suivre lors de la première vision (mise en place laborieuse de l'intrigue touffue, beaucoup trop de personnages à assimiler), donne néanmoins envie de le revoir pour mieux comprendre et analyser ses thèmes moraux.

J'avoue avoir décroché, peut-être en raison de l'opacité des procédures judiciaires américaines très bavardes, ce qui laisse une impression frustrante car ce film de scénario ambitieux, ample, complexe et ambigu, ne manque pourtant pas de qualités, notamment son décor de New York glauque de 1980 (visible surtout dans la première heure.)

Vu une copie un peu virée au rose/sépia dans la salle Ledoux en août 2015.

petit 9

30. The New York Ripper (1982)

Not Rated | 85 min | Horror, Mystery, Thriller

A burned-out New York police detective teams up with a college psychoanalyst to track down a vicious serial killer randomly stalking and killing various young women around the city.

Director: Lucio Fulci | Stars: Jack Hedley, Almanta Suska, Howard Ross, Andrea Occhipinti

Votes: 12,500

Vu en VHS en 1986 ou '87 (inoubliable scène de pénétration d'un tesson de bouteille dans le vagin, ambiance vraiment effrayante.)

Revu vers 2007 au Shell en bonne copie d'époque belge et déçu à cette époque par la fin typique des gialli.

gros 9

31. Smithereens (1982)

R | 93 min | Drama, Music

72 Metascore

A talent-challenged girl tries to promote herself to stardom in New York's waning punk music world.

Director: Susan Seidelman | Stars: Susan Berman, Brad Rijn, Richard Hell, Nada Despotovich

Votes: 2,633

Je n'ai jamais eu l'opportunité de le découvrir.

32. Liquid Sky (1982)

R | 112 min | Sci-Fi, Thriller

66 Metascore

A small, heroin seeking UFO lands on a Manhattan roof, observes a bizarre, drug addicted fashion model and sucks endorphin from her sexual encounters' brains.

Director: Slava Tsukerman | Stars: Anne Carlisle, Paula E. Sheppard, Susan Doukas, Otto von Wernherr

Votes: 6,860

Film très indépendant, avec des côtés Z, intello d'avant-garde, à l'esthétique glam-rock, dans une ambiance hyper-nihiliste et malsaine (notamment une sorte d'apologie de la drogue.)

Alors que les effets spéciaux sont bricolés, les acteurs jouent étonnamment bien.

Un des films les plus fascinants que j'ai vus.

Vu en septembre 2014 dans la salle Ledoux et revu en mai 2016 dans la salle Plateau.

10

33. Vigilante (1982)

R | 90 min | Action, Crime, Thriller

After his wife and son got brutalized by a street gang, and a corrupt criminal justice system puts the perpetrators back on the street, a NYC factory worker teams up with a vigilante group to find some measure of bloody justice.

Director: William Lustig | Stars: Robert Forster, Fred Williamson, Richard Bright, Rutanya Alda

Votes: 4,538

Vu vers 2009.

(À noter que le supérieur "Exterminator"/"Le droit de tuer" avait été réalisé trois ans plus tôt.)

9

34. Wild Style (1982)

R | 82 min | Drama, Music

63 Metascore

South Bronx graffiti artist Zoro is commissioned to paint a backdrop for a hip-hop concert.

Director: Charlie Ahearn | Stars: Lee Quiñones, Lady Pink, Fab 5 Freddy, Patti Astor

Votes: 2,950

Premier film hip-hop, probablement le plus authentique.

Jamais eu la chance de le voir.

35. Staying Alive (1983)

PG | 93 min | Drama, Music, Romance

23 Metascore

Five years later, Tony Manero's Saturday Night Fever is still burning. Now he's strutting toward his biggest challenge yet: succeeding as a dancer on the Broadway stage.

Director: Sylvester Stallone | Stars: John Travolta, Cynthia Rhodes, Finola Hughes, Steve Inwood

Votes: 17,602 | Gross: $64.89M

Découvert dans la salle Ledoux une dizaine d'années après avoir vu "La fièvre du samedi soir" au Shell. Alors que, selon mon souvenir, le premier ressemble à un conte de fée, un film de propagande pour le rêve américain, qui laisse une bonne impression ("feel good") après la vision, on retrouve ici le héros (qui pourtant travaille comme prof de danse et comme barman aux pantalons beaucoup trop serrés) vivant dans un très minable hôtel peuplé de semi-clochards, trompant sa copine (dont le look a fortement inspiré Sandra Kim), mais jaloux quand un de ses collègues lui fait de l'œil. On est dans l'univers impitoyablement ultra-libéral (aux points de vue économique et sexuel) de Broadway. La morale est cynique, loin de la naïveté protestante américaine habituelle à Hollywood. On est dans le Manhattan décrépi et abandonné de l'époque qui ressemble au centre de Bruxelles actuel.

On met à jour la culture disco pour les années aérobic.

Le gros de l'argument est basé sur des rivalités amoureuses jusqu'à un climax chorégraphié, plein de lumières-laser, entre "Thriller", "Mad Max", "Conan le barbare" et "le temple maudit".

Au niveau des danses, le film est un sommet du genre, mais question musique, on subit du mauvais rock FM, notamment du frère du réalisateur (Frank) et des Bee Gees dont on n'entend le morceau-titre qu'à la fin du film, comme je le craignais.

Stallone a entraîné Travolta pendant trois mois.

Sylvester Stallone fait du personnage joué par Travolta une sorte de Rocky de la danse, au catholicisme kitsch, comme il se doit pour un Italien inculte. Travolta a ici une apparence de Rambo 2/Rocky 4. C'est le "Rocky 4" du film de danse (j'avoue n'avoir toujours pas vu "Rocky 4", raté lors de sa projection à la Cinematok lors de l'été 2013).

Dans la même veine, il y a "Flashdance", plus revu depuis une diffusion à la télé au milieu des années '80. Il y a aussi "Footloose" que je ne me rappelle pas avoir vu.

8

36. Variety (1983)

Not Rated | 100 min | Drama

A woman becomes obsessed with pornography and the mysterious rich patron of the Times Square porn theater called Variety where she works selling tickets. This awakens her sexuality, which confuses her worried boyfriend.

Director: Bette Gordon | Stars: Sandy McLeod, Will Patton, Richard M. Davidson, Luis Guzmán

Votes: 1,219

Réalisé par une proche de l'ultra-féministe radicale Lizzie Borden (remerciée au générique), la mise en scène, le ton, la sensibilité et le sujet de "Variety" annoncent "Working Girls" (1986). Les deux films partagent, en partie, la même équipe.

Il s'agit d'un point de vue puritain, et finalement fort superficiel, vain, sur l'âge d'or du cinéma pornographique (qui était en fait en train de se terminer), dans la 42nd Street à New York, près de Times Square.

Le film repose sur le contraste entre la normalité d'une jeune femme ordinaire et le milieu sordide et miteux où elle trouve un emploi, qui la réveillerait sexuellement (ce n'est pas très flatteur pour elle qui semble avoir 22-23 ans, ni pour ses petits amis.)

Il y a deux histoires floues, une principale et une secondaire, qui ne mèneront à rien, même si les deux sont peut-être liées. Certains me rétorqueront que le scénario n'est qu'un prétexte... Dans ce cas pourquoi charger le spectateur de sombres et confuses affaires de mafia et d'une poursuite de voiture jusqu'à un mystérieux motel ? Les motivations des personnages ne sont pas expliquées. Je n'ai pas du tout capté pourquoi cette femme devient obsédée par le vieux, alors que, de surcroît, elle a un ami très bien et, entre autres, son collègue qui la drague. Elle n'aurait aucune difficulté à se trouver un mec dans le quart d'heure. Alors pourquoi ?

Les chefs op sont Tom DiCillo (les Jim Jarmusch des débuts) et John Foster ("Vendredi 13 - Chapitre 2" en 1981, "La secrétaire" en 2002). Malgré la belle photographie authentique de l'époque glorieuse de ce quartier (Nan Goldin joue un second rôle important), et la musique (un peu trop envahissante) de John Lurie, ce produit frigide m'a surtout donné envie de découvrir l'intégralité de l'œuvre éclatante, pleine de lumières savoureuses, de l'infiniment supérieure Roberta Findlay.

Découvert la numérisation de 2021 par l'Institut Lumière (Lyon), en novembre 2022 dans la salle Ledoux.

8

37. Fear City (1984)

R | 95 min | Crime, Drama, Mystery

Strippers in Manhattan are being stalked and maimed by a psycho-killer. A conflicted ex-boxer-turned-talent-manager and his business partner and friend, who represent some of the girls, set out to find him before he strikes again.

Director: Abel Ferrara | Stars: Tom Berenger, Billy Dee Williams, Jack Scalia, Melanie Griffith

Votes: 4,330

Moins percutant et fulgurant que "Driller killer" (1979) et "L'ange de la vengeance" (1981), Ferrara se tourne vers Scorcese ("Taxi Driver, "Means street", "Racing Bull") pour un résultat (encore) plus authentique (véritable New York des peep-shows), mais au scénario semblant un peu mal construit, légèrement maladroit.

Un peu de placement de produit pour alcool et cigarette, mais intégré au milieu décrit.

Vu une bonne copie d'origine en mai 2014 dans la salle Ledoux.

Un gros 9 +1 car je l'ai vu dans un état de fatigue. Mérite d'être revu.

38. Beat Street (1984)

PG | 105 min | Drama, Music

68 Metascore

An aspiring DJ from the South Bronx and his best friend, a promoter, try to get into show business by exposing people to hip-hop music and the local culture.

Director: Stan Lathan | Stars: Rae Dawn Chong, Guy Davis, Jon Chardiet, Leon W. Grant

Votes: 4,329 | Gross: $16.60M

Contient du breakdance, des graffiti et du hip-hop old-school.

Influencé par le premier film sur ce même phénomène de société, le plus authentique "Wild Style", sorti une grosse année plus tôt, et par "Staying Alive" de Sylvester Stallone sorti dix mois plus tôt, "Beat Street" est contemporain du premier "Breakin", production de la Cannon ayant pour cadre Los Angeles, retitrée en France "Break Street 84"... De quoi les confondre.

Celui-ci est tourné dans le sud du Bronx, sous la neige. L'exposition semble promettre un feel good movie, mais un manque de rythme, d'enjeu, de consistance, se fait sentir, avant une fin décevante avec insupportable gospel évangéliste.

Reste le charme d'une époque sans porteurs de crucifix coiffés de dreadlocks, piercing, tatouages et gens de l'alphabet. Les Noirs étaient même gentils et souriants, pas encore les sauvageons racistes et agressifs que la bourgeoisie (y-compris les cosmopolites dont le but est d'exterminer les peuples qu'ils colonisent) nous contraint de supporter, notamment car l'immigration augmente leurs loyers et les enrichit.

Certains éléments, comme des costumes, sont ridicules. Comment un père de famille désargenté ferait-il pour s'offrir des dizaines de bombes de peintures pour décorer des wagons du métro ?

Romance banale. Argument de soap opera. La soupe est fade, insuffisamment réaliste. Parfois médiocrement joué, mais globalement frais.

Découvert à Flagey en décembre 2023 une copie belge d'époque à l'image très bien conservée. Malheureusement, le son a pris des coups, ce qui est plus que dommage pour une comédie musicale. Voici ce qui arrive quand on confie le patrimoine national, l'inestimable collection de Ledoux, aux Flamoutchs incompétents, forcément incompétents.

8

39. Exterminator 2 (1984)

R | 89 min | Action, Crime, Drama

The flamethrower-wielding vigilante John Eastland returns to rid New York City of a drug lord and his gang.

Director: Mark Buntzman | Stars: Robert Ginty, Mario Van Peebles, Deborah Geffner, Frankie Faison

Votes: 2,792 | Gross: $3.74M

Le ton est différent : ce second "Exterminator" est produit par la Cannon qui en fait un personnage de mauvaise b.d., moins profond, avec un semblant d'intrigue, pleine d'invraisemblances, qui convoque un improbable gang grand-guignol à la "Les guerriers de la nuit"/"The Warriors" (1979) en plus grotesque, dans des costumes à la "Mad Max 2" (1981). On dirait des méchants kitschs de "Batman". Les scènes de bagarres ou d'action sont ridicules et confuses. On quitte l'ambiance seventies pour la mode poseuse eighties de très mauvais goût, avec hommes musclés torse nu et breakeurs (à cette époque les producteurs produisaient "Breakin'" 1 et 2.)

Le personnage principal a vieilli depuis le premier, il semble avoir grossi. La plupart des scènes sont en réalité tournées à Los Angeles.

Le rythme est mauvais... Le spectateur finit par s'ennuyer, consterné devant aussi peu de réalisme (alors que le premier était réaliste, selon mon souvenir, environ sept ans après avoir vu le premier au Shell.)

Reste quand même quelques rares bons moments qui, en fait, copient le premier opus.

Vu une très belle copie d'origine presque neuve (très peu projetée) en mars 2015 au Nova.

7

40. After Hours (I) (1985)

R | 97 min | Comedy, Crime, Drama

89 Metascore

An ordinary word processor has the worst night of his life after he agrees to visit a girl in Soho he met that evening at a coffee shop.

Director: Martin Scorsese | Stars: Griffin Dunne, Rosanna Arquette, Verna Bloom, Tommy Chong

Votes: 81,433 | Gross: $10.60M

Comédie de scénario artificiel, mécanique.

Beaucoup de clichés caricaturaux, mais quelques subtilités sombres (dont des personnages de femmes frustrées vengeresses), même si l'ensemble est léger, version burlesque de "Taxi Driver".

Rosanna Arquette était plus séduisante dans "Desperately Seeking Susan", gentille screwball comedy sortie six mois plus tôt.

Nombreux placements de produit, surtout pour les cigarettes.

Revu en janvier 2014 la copie 35mm d'époque, très légèrement usée, dans la salle Ledoux.

8

41. Tenement (1985)

X | 94 min | Action, Crime, Horror

A drug selling and violent street-gang terrorize the renters of a big trashy apartment-house.

Director: Roberta Findlay | Stars: Joe Lynn, Mina Bern, Walter Bryant, Corinne Chateau

Votes: 1,020

Entre le survival et le vigilante movie, ce produit inconfortable, du pur grindhouse qui sent l'égout, se complait dans la description de la violence, avec par exemple du viol et de la torture, motifs récurrents de la cinéaste borderline.

Le sujet est proche de "Assault on Precinct 13" (1976) de John Carpenter et de "Death Wish 3" de Michael Winner sorti quarante jours plus tard.

L'importante différence est que la cinéaste, new-yorkaise et ancienne réalisatrice de porno, tourne les extérieurs dans le quartier voisin de celui où elle a toujours vécu, un quartier d'immigrants juifs européens dans le Bronx, et les intérieurs dans le plus calme Harlem. Le casting est crédible. Il y a donc une indéniable authenticité, tandis que "Death Wish 3" était tourné à Londres.

Comme "Assault on Precinct 13", la narration est d'une grande simplicité, ce qui lui donne de la force et évite les longueurs laborieuses. Par contre, "Tenement" est moins stylisé que "Assault".

Si le film contient une poignée de maladresses (notamment des acteurs qui surjouent dans un plan et ne sont pas raccord avec eux-même, moins hystériques dans un autre angle, à cause du montage), c'est certainement le film le plus abouti de la cinéaste qui disposait visiblement d'un budget plus conséquent, même si la production reste modeste.

Fut un gros succès en VHS. Vu sans sous-titre en mars 2019 au Nova une numérisation semblant relativement correcte.

gros 9

42. Quick Change (1990)

R | 89 min | Comedy, Crime

56 Metascore

Three thieves successfully rob a New York City bank, but making the escape from the city proves to be almost impossible.

Directors: Howard Franklin, Bill Murray | Stars: Bill Murray, Geena Davis, Randy Quaid, Dale Grand

Votes: 22,206 | Gross: $15.26M

Ce remake américain de "Hold-up" (1985), d'Alexandre Arcady avec J-P Belmondo, est une petite comédie plutôt plaisante, tournée dans des quartiers moins connus de New York (principalement Brooklyn), avant son aseptisation par la gentrification.

Avec Bill Murray (entre "SOS fantômes II" en 1989 et "Un jour sans fin" en 1993) et Geena David ("La mouche" en 1986 et "Beetlejuice" en 1988.)

C'est réalisé sans éclat par l'acteur principal et le scénariste qui auraient voulu Jonathan Demme ("Dangereuse sous tous rapports" en 1986, "Veuve, mais pas trop..." en 1988), indisponible.

Je ne pourrais pas comparer avec l'original (qui avait pour cadre Montréal), vu et revu à la télévision il y a plus de trente ans.

Découvert une copie belge en parfait état (ce qui prouve une fois de plus qu'il n'y a pas besoin de « restauration ») dans la salle Ledoux en août 2022.

gros 7

43. New York Ninja (2021)

Not Rated | 93 min | Action, Crime, Thriller

Originally shot in 1984 and not finished until 2021, New York Ninja is about a sound technician for a news station (John Liu) who becomes a vigilante ninja in New York City after his pregnant wife is murdered.

Directors: John Liu, Kurtis Spieler | Stars: Don Wilson, Michael Berryman, Linnea Quigley, Leon Isaac Kennedy

Votes: 1,653

Pas vu.



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